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NOTRE CONSTAT

Le fait le plus saillant de notre temps est la déterritorialisation du monde. Les acteurs privés les plus mobiles sont libres de chercher à maximiser leurs intérêts à l’échelle planétaire. Face à eux, la régulation publique prend souvent la forme d’une gouvernance distante, parfois mondiale. Dans les deux cas, la diversité des territoires est négligée au profit de principes abstraits ; qu’ils soient publics ou privés, les intérêts qui dominent sont hors-sol, coupés des peuples et des communautés vivantes. Dans les deux cas, c’est la question des biens communs qui est évacuée. Un bien commun est toujours concret, propre à une communauté politique particulière, et donc territorialisé. C’est un milieu naturel à préserver, un mode de vie à transmettre, des intérêts stratégiques à sauvegarder.

Les enjeux les plus importants auxquels nos sociétés sont confrontées naissent tous du fait que les grandes dynamiques sociales ne sont plus proportionnées aux territoires :

  • Crises écologique et démographique, qui découlent de l’illusion que l’on peut s’abstraire de la « capacité de charge » des milieux naturels en puisant toujours ailleurs les ressources nécessaires à notre consommation. 

  • Fragilités économiques, dues à l’extrême complexité des chaînes d’approvisionnement (y compris pour des biens de première nécessité comme l’alimentation ou certaines matières premières), à la désindustrialisation et à la désertification de régions entières, à la concurrence réglementaire et fiscale.

  • Vulnérabilités stratégiques, en raison de notre extrême dépendance à l’étranger pour des infrastructures essentielles en matière civile et militaire (armement, cyber-sécurité, câbles sous-marins, cloud, systèmes de paiements, etc.).

  • Clivages politiques, opposant désormais gagnants et perdants de la mondialisation, mobiles et immobiles.

  • Affaiblissement culturel, causé par la perte de la diversité des cultures et des modes de vie, ou par la liquidation pure et simple d’éléments de notre patrimoine à des acquéreurs étrangers.

NOTRE MISSION

La reterritorialisation du monde et le retour de biens communs enracinés sont, à nos yeux, les plus grands enjeux actuels. Nous entendons y œuvrer en :

  • Travaillant à une compréhension systématique des fragilités causées par la déterritorialisation des activités humaines ;

  • Proposant une vision du monde alternative permettant relocaliser de manière durable nos modes de vie et de redonner aux peuples une indépendance pour défendre leurs biens communs.

 

Notre perspective se veut résolument réaliste et, à ce titre, entend échapper à deux écueils. Le premier est celui qui consiste à appeler à une « autre » mondialisation, ou à une « autre » gouvernance mondiale, sans voir que tout ordre mondial qui garde des frontières grandes ouvertes aux mouvements commerciaux, humains ou financiers conduit nécessairement à la disparition du bien commun des peuples. Le second écueil repose sur l’illusion d’un repli strictement local qui négligerait les rapports de force à l’échelle continentale ou planétaire : un territoire ne peut avoir d’existence durable que s’il est aussi capable de penser sa propre défense, et donc sa position dans un monde multipolaire plus vaste. Ainsi, pour aborder de manière réaliste les enjeux du monde de demain, il faut penser à la fois les circuits courts et les équilibres géopolitiques, la sobriété des modes de vie et la capacité à investir pour garantir la pérennité de nos communautés politiques.

Pour y parvenir, nous entendons repenser de fond en comble le protectionnisme, auquel nous donnons un sens nouveau : est protectionniste tout ce qui contribue à la protection du bien commun des peuples, contre l’indifférenciation planétaire promue à la fois par le marché mondialisé, par la gouvernance globale, et par diverses formes d’impérialisme étranger.

POURQUOI CHAMPS COMMUNS ?

Au Moyen-Âge, les champs communs étaient des terres gérées collectivement par des communautés villageoises. Ils sont symboliques d’un idéal social enraciné et guidé par une vision propre du bien commun. Les champs communs ont peu à peu disparu par le mouvement des enclosures qui, à partir des XVe-XVIe siècles, a entériné soit leur privatisation, soit leur étatisation, et la transformation de la terre en simple marchandise. En France, la remise en cause des biens communaux s’affirme surtout au XVIIIe siècle et est parachevée par la Révolution.

NOTRE ÉQUIPE

Champs communs est une association de loi 1901 créée à l’initiative de Guillaume Travers, économiste et auteur d’une dizaine d’essais relatifs à l’histoire économique et aux sciences sociales. Notre équipe, constituée d'universitaires et d'experts, s’étoffe régulièrement. 

NOS OUTILS

Notre travail se situe dans le domaine des idées. Nous objectif est de déplacer la ligne de front idéologique sur tous les sujets relatifs à déterritorialisation et à la reterritorialisation du monde. Cela doit in fine permettre des changements concrets dans l’organisation de nos sociétés.

Pour y parvenir, nous produisons un double travail :

  • Des rapports rigoureux sur des sujets actuels, accompagnés de « notes aux décideurs », adressées de manière large aux acteurs publics (parlementaires, hauts fonctionnaires, leaders d’opinion, journalistes, etc.).

  • Un travail de fond, de nature scientifique, sur tous les sujets traités, qui prend la forme de longs articles ou d’ouvrages publiés en librairie.

Ce travail de fond est nécessaire : la reterritorialisation des activités humaines ne requiert pas seulement des ajustements à la marge de notre système économico-juridique, mais des changements profonds. Une bonne compréhension de la genèse du système économique actuel, de ses soubassements idéologiques et institutionnels, est donc un prérequis indispensable. Cette production fondamentale nous distingue de tous les autres think tanks. Sur le temps long, nos propositions auront du poids parce qu’elles s’inscriront dans une vision du monde cohérente et solidement étayée. Au fil des années, nos travaux dessineront une fresque dont la pertinence demeurera malgré les revirements de l’actualité. 

Nos travaux ont vocation à couvrir les sujets relatifs à la reterritorialisation du monde et, pour cela, à s’appuyer sur l’ensemble des sciences sociales : économie, droit, science politique, sociologie, histoire, géographie, écologie, histoire des idées, etc.

Au fil des ans, nous avons vocation à utiliser tous les supports disponibles pour donner l’écho le plus large à nos travaux : tribunes dans la presse écrite et interventions médiatiques, infographies originales, productions audio-visuelles, supports de cours en libre accès pour les professeurs et les étudiants, cours, conférences et colloques, interventions en entreprise, etc.

POURQUOI NOUS SOUTENIR ?

Nous ne vivons que par le soutien de ceux qui nous lisent. En faisant un don ponctuel ou régulier, vous pouvez :

 

  • Contribuer à faire émerger certains thèmes dans le débat public. 

  • Prendre part à une aventure intellectuelle ambitieuse, apte à peser sur notre avenir collectif.

  • Accéder à des ressources et à un écosystème (conférenciers, experts, ouvrages) qui a vocation à s’étoffer chaque année.

  • Solliciter des experts pour organiser des événements.

Les dons sont défiscalisés pour les particuliers et les entreprises résidant en France.

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NOUS CONTACTER

Parler de nos travaux : contact@champscommuns.fr

Nous écrire : 

Champs communs

51 rue Raymond Marcheron

92170 Vanves

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